Depuis son élection en mai 2025, le pape Léon XIV, premier pontife originaire des États-Unis, a multiplié les appels en faveur de la fin du conflit en Ukraine. À plusieurs reprises, il a insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu et sur la nécessité de privilégier le dialogue plutôt que les armes.
Le 14 septembre, lors de l’Angélus place Saint-Pierre, il a déclaré : « Dieu ne veut pas la guerre. Dieu veut la paix. » Le pape a invité les fidèles à prier pour « les peuples meurtris par les conflits, en particulier en Ukraine et en Terre Sainte », rappelant que les civils en sont les premières victimes.
Son message, réitéré depuis le début de son pontificat, souligne la limite des victoires militaires. En juin, Léon XIV avait déjà affirmé : « Les victoires apparentes obtenues grâce aux armes, qui sèment la mort et la destruction, sont en réalité des défaites. » Selon lui, la paix véritable ne peut reposer que sur « le respect du droit international, la justice et la dignité humaine ».
Lors d’une conférence de presse en vol, en mai dernier, il avait précisé la place du Saint-Siège dans ce conflit. Interrogé sur une possible médiation, il avait répondu qu’il était « moins réaliste » de croire que le Vatican puisse agir comme médiateur officiel entre Kiev et Moscou. Il ajoutait néanmoins : « Je ferai tout ce qui est possible pour aider à ouvrir des chemins de dialogue. »
Cet équilibre entre réalisme diplomatique et insistance morale traverse toutes ses prises de parole. Léon XIV insiste sur le fait que la tâche première de l’Église n’est pas de s’ériger en puissance politique, mais de rappeler sans cesse la valeur de chaque vie. « Nous devons rompre le cercle de la violence », a-t-il affirmé en août. « Le dialogue n’est jamais une perte de temps. »
Les propos du pape trouvent un écho particulier auprès des communautés catholiques d’Ukraine et d’Europe de l’Est. Il a adressé un message de soutien aux Églises locales, les exhortant à « préserver la foi et la solidarité, même au milieu de l’épreuve ». Pour lui, la paix ne concerne pas uniquement la fin des hostilités, mais aussi la reconstruction sociale et spirituelle d’un pays meurtri.
Léon XIV s’est également montré attentif aux conséquences humanitaires de la guerre. Dès les premières semaines de son pontificat, il a appelé à une aide accrue pour les réfugiés et les déplacés internes. Il a rappelé que « les orphelins, les blessés, les familles déchirées doivent être placés au centre des préoccupations de la communauté internationale ».
Ces appels s’inscrivent dans une continuité avec l’action de ses prédécesseurs, mais le nouveau pape met l’accent sur une diplomatie de la conscience plutôt que sur une intervention directe. Conscient des limites du Vatican, il préfère encourager des initiatives locales, interreligieuses et humanitaires, plutôt que de se placer en acteur institutionnel du processus de paix.
L’issue de ce conflit dépasse largement la portée du Saint-Siège. Mais par sa parole, Léon XIV cherche à rappeler une exigence universelle. Dans un monde fracturé, où les équilibres géopolitiques se redessinent dans la douleur, il entend maintenir vivante l’idée que la paix reste possible, à condition d’être portée par un engagement collectif.
« La paix est toujours possible », a-t-il insisté en juillet. « Elle commence par le courage de mettre fin à la haine. »