Le 4 septembre 2025, lors d’une réunion de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, l’observateur permanent du Saint-Siège, Mgr Gabriele Caccia, est intervenu à l’occasion de la Journée internationale contre les essais nucléaires. Instituée en 2009, cette journée commémorée chaque 29 août rappelle les conséquences persistantes des plus de deux mille essais réalisés depuis 1945, dont les effets sanitaires et environnementaux marquent encore certaines populations, notamment les communautés autochtones.
Mgr Caccia a souligné que ces expérimentations ont touché des générations entières, parfois dans l’indifférence, et que la mémoire de ces blessures reste trop souvent silencieuse. Il a insisté sur la responsabilité collective des États, en rappelant que la dignité et la santé de nombreuses victimes n’ont jamais fait l’objet de réparations adéquates.
Au-delà du rappel historique, l’archevêque a exprimé son inquiétude face à l’évolution actuelle : plutôt qu’un désarmement progressif, on assiste à une multiplication des discours agressifs autour de l’arme nucléaire, au développement de nouveaux arsenaux et à une hausse significative des budgets militaires. Une tendance qui, selon lui, détourne les ressources nécessaires au développement humain et au bien commun.
Il a repris les mots du pape François, qui quelques mois plus tôt mettait en garde contre « la tentation de placer sa confiance dans des armes sophistiquées », appelant à ne pas s’habituer à la guerre. Dans cette continuité, Mgr Caccia a invité les États à soutenir le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires et le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, en vue de consolider une norme universelle contre ces pratiques.
Le message du Saint-Siège a trouvé un écho dans plusieurs médias catholiques et religieux, qui relaient régulièrement ses interventions sur le désarmement. Il s’inscrit dans une démarche plus large de plaidoyer moral : rappeler que la sécurité internationale ne peut être fondée sur la menace nucléaire, mais sur la construction patiente de la confiance et du dialogue.