Une vidéo poignante de l’Initiative de la jeunesse ouïghoure, filmée à la suite d’une récente manifestation pro-ouïghoure à Munich, a récemment pris d’assaut les réseaux sociaux. Cette vidéo, qui met en lumière les tragédies vécues par le peuple ouïghour en Chine, a rapidement gagné en popularité, attirant l’attention de millions de spectateurs sur TikTok et Instagram.
Mukaddes Memet, Amina Tursun, et Esma Memtimin, jeunes militants de 18 à 21 ans, ont partagé leur expérience personnelle dans une vidéo qui a déjà été visionnée plus de 3 millions de fois sur TikTok et 7,5 millions de fois sur Instagram. Ces jeunes activistes, membres de l’Initiative de la jeunesse ouïghoure, ont décidé d’utiliser la tendance virale sur les réseaux sociaux pour attirer l’attention sur la situation critique de leur peuple.
Dans la vidéo, les militants déclarent avec conviction : « Nous sommes des Ouïghours, bien sûr que nous souffrons d’un génocide en 2024. » Ces paroles déchirantes mettent en lumière la lutte quotidienne de ce groupe ethnique turc majoritairement musulman, ciblé depuis des années par le gouvernement chinois.
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La Chine, dirigée par le président Xi Jinping, a été vivement critiquée pour sa politique répressive envers les Ouïghours. Depuis 2014, plus d’un million de membres de cette communauté ont été détenus dans des camps de rééducation, accusés d’infractions allant du nombre d’enfants à la simple expression de leur foi religieuse. Des rapports alarmants ont fait état de stérilisations forcées, d’abus sexuels, de violences psychologiques et de travail forcé dans ces camps.
Les États-Unis, le Canada, la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont qualifié les actions de la Chine de génocide, une accusation que le gouvernement chinois a fermement niée. Les critiques s’intensifient, et la Commission des États-Unis pour la liberté religieuse internationale a récemment condamné les entreprises américaines pour leurs activités en Chine malgré la persistance des violations des droits de l’homme.
L’Initiative de la jeunesse ouïghoure, créée en 2022, s’est donnée pour mission de sensibiliser le public et de faire pression sur le Parlement allemand pour qu’il reconnaisse officiellement les actions du gouvernement chinois comme un génocide. Avec plus de 40 jeunes militants d’origines diverses, le groupe utilise divers moyens, y compris des manifestations, des ateliers et des événements en ligne, pour atteindre cet objectif crucial.
Mukaddes Memet, l’un des membres fondateurs de l’Initiative de la jeunesse ouïghoure, explique que l’activisme est constant pour eux : « C’est constamment en arrière-plan, parce qu’on ne peut pas l’éteindre. Si vous êtes un activiste, il n’y a pas de pause. En tant qu’Uyghur, cela ne s’arrêtera jamais. »
Malgré les défis et les commentaires haineux, ces jeunes militants restent résolus dans leur quête de justice. Ils comptent sur leur foi musulmane pour les inspirer et les soutenir dans leur lutte. Amina Tursun souligne que sa foi lui donne l’espoir nécessaire pour continuer : « Ma foi me suit partout. Chaque décision que je prends dans ma vie, je le fais en pensant à ma religion. »
L’Initiative de la jeunesse ouïghoure continuera à utiliser les médias sociaux, notamment Instagram et TikTok, pour sensibiliser le public international. Ils appellent également au boycott des produits chinois, cherchant des mesures concrètes de responsabilisation. Ces jeunes militants courageux restent déterminés à faire entendre leur voix et à lutter pour mettre fin aux atrocités dont leur peuple est victime en Chine.
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