13 février 2024 – José Andrés Calderón, fervent défenseur de la récitation publique du Rosaire dans la rue madrilène de Ferraz, a initié une action juridique sans précédent en déposant un recours en protection devant le Tribunal constitutionnel. Cette démarche vise à dénoncer ce qu’il qualifie d’actions « arbitraires » perpétrées par le délégué du gouvernement de Madrid, visant à entraver le droit fondamental à la liberté religieuse et de réunion des catholiques.
Depuis la mi-novembre, la rue où se situe l’église du Cœur Immaculé de Marie à Madrid est devenue le théâtre d’une manifestation spirituelle quotidienne, avec la récitation du Rosaire organisée chaque après-midi. Cette pratique, initiée par José Andrés Calderón, a été interrompue par une décision du délégué du gouvernement, Francisco Martín Aguirre, du 27 au 30 novembre, suscitant l’indignation et la résistance de la communauté catholique locale.
Calderón, déterminé à défendre le droit des catholiques à exprimer leur foi en public, a déclaré sur les réseaux sociaux : « J’irai jusqu’au bout pour que le droit des catholiques à prier en public soit reconnu, sans qu’aucun tyran ne puisse nous l’interdire. » Son recours devant le Tribunal constitutionnel vise à faire reconnaître cette liberté fondamentale, même s’il doit éventuellement saisir la Cour européenne des droits de l’homme pour obtenir justice.
Le débat autour de cette affaire soulève des questions cruciales concernant le droit à la liberté religieuse et de réunion en Espagne. Calderón accuse Martín Aguirre d’avoir agi de manière « arbitraire et disproportionnée », soulignant que la Cour européenne des droits de l’homme a précédemment statué que les autorités administratives ne peuvent restreindre un rassemblement pour le seul motif de l’absence de notification préalable.
Martín Aguirre, pour sa part, a justifié son action en affirmant qu’il n’y avait pas d’urgence justifiant la poursuite de la récitation du Rosaire. Cependant, Calderón réfute cette justification, insistant sur le caractère fondamental de la liberté religieuse et de réunion, ainsi que sur le manque de menace pour l’ordre public.
Si le Tribunal constitutionnel n’accorde pas raison à Calderón, ce dernier envisage de porter l’affaire devant la Cour de Strasbourg, soulignant ainsi l’importance de cette bataille juridique pour la protection des droits fondamentaux en Espagne. En attendant, la communauté de Ferraz reste déterminée à poursuivre ses prières publiques.
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