Lors d’un discours prononcé samedi, le président de la République de Cabo Verde, José Maria Neves, a affirmé que l’archipel constitue un exemple de respect de la liberté religieuse, insistant sur l’absence de persécution et sur la coexistence pacifique entre confessions. Il a présenté cette situation comme un acquis fondamental de la démocratie cap-verdienne.
Selon ses propres termes, « la liberté religieuse est un droit fondamental garanti par la Constitution de la République », un droit qu’il a qualifié d’« inviolable ». L’État, a-t-il poursuivi, garantit l’exercice de toutes les croyances, qu’elles soient individuelles ou collectives. Dans sa lecture des faits, Cabo Verde se distingue ainsi par un cadre juridique clair et une pratique tolérante des libertés de culte.
Le président a également assuré qu’il n’existe, à Cabo Verde, « aucune forme de persécution religieuse ». À ses yeux, toutes les confessions peuvent pratiquer librement leurs cultes, sans entrave ni pression. Il a attribué cette situation non seulement à l’action de l’État, mais aussi au comportement responsable des communautés religieuses elles-mêmes, qui contribueraient activement à la paix sociale.
Majoritairement catholique – environ 70 % de la population selon les dernières estimations – le pays accueille également une pluralité de groupes protestants (adventistes, nazaréens, pentecôtistes), ainsi que des Mormons, des Témoins de Jéhovah, et des communautés musulmanes, juives et baha’íes. Selon le président, cette diversité s’exprime dans un climat de respect mutuel, sans domination confessionnelle ni heurts notables.
José Maria Neves a également mis en avant une tradition cap-verdienne de coexistence interconfessionnelle. Il a rappelé que la présence catholique remonte au XVIᵉ siècle, et que les missions protestantes sont actives sur l’archipel depuis le XIXᵉ. Cette longue histoire, a-t-il soutenu, aurait forgé une culture locale du vivre-ensemble, que le pays continue de cultiver à travers les générations.
Plus encore, le président a salué le rôle que jouent, selon lui, les institutions religieuses dans le développement social du pays. Engagées dans l’éducation, la solidarité et l’assistance aux plus démunis, elles collaboreraient avec l’État dans un esprit de partenariat informel, contribuant au bien commun sans recherche de pouvoir politique.
Cette lecture optimiste des relations entre l’État et les religions s’accompagne, chez le président, d’un discours volontariste. Il a déclaré vouloir faire de Cabo Verde un modèle à suivre pour d’autres pays africains, en montrant qu’il est possible de garantir les libertés religieuses dans un cadre démocratique stable et pluraliste.
Conscient néanmoins des tensions religieuses dans d’autres régions du monde, José Maria Neves a appelé les jeunes générations à ne pas relâcher leurs efforts en faveur de la tolérance et de la compréhension mutuelle. La liberté religieuse, a-t-il souligné, n’est pas seulement un droit, mais aussi une responsabilité : celle de respecter autrui dans ses croyances, et de préserver la paix civile.
Enfin, il a évoqué les pratiques concrètes de cette cohabitation sur les différentes îles : à Praia, Mindelo, Sal ou Porto Novo, les célébrations interreligieuses, les lieux de culte ouverts et les initiatives communes seraient les signes tangibles d’un pluralisme vécu au quotidien. Le président a exprimé le souhait que cet équilibre soit durable, et que l’État reste garant d’un espace de liberté spirituelle sans interférence.