Le 12 février dernier, dans la ville iranienne de Qaemshahr, un événement tragique a secoué la communauté bahá’íe, mettant en lumière une fois de plus les injustices subies par cette minorité religieuse en Iran. Quinze agents du ministère du Renseignement ont fait irruption dans une maison privée appartenant à une femme bahá’íe, Maryam Zabihi Zamani, où un groupe de jeunes bahá’ís se réunissait pour étudier dans le cadre de l’Institut bahá’í d’enseignement supérieur.
Le gouvernement iranien interdit aux jeunes bahá’ís d’accéder aux universités du pays, les contraignant ainsi à se réunir clandestinement pour poursuivre leurs études. Cette attaque délibérée contre un groupe d’étudiants innocents démontre l’acharnement du gouvernement à réprimer toute quête de connaissance au sein de la communauté bahá’íe.
Dès leur irruption, les agents ont fait preuve d’un mépris flagrant pour les droits fondamentaux et la dignité des bahá’ís présents. Ils ont procédé à des fouilles abusives, confisquant des appareils électroniques, des manuels, des documents et des effets personnels. Leur comportement violent s’est également manifesté par des agressions physiques, notamment envers Bahamin Zamani, le fils de Maryam Zabihi Zamani, qui a été battu sous les yeux de sa mère et des autres personnes présentes.
Cette descente orchestrée a eu lieu seulement trente minutes après le début de l’examen, démontrant ainsi qu’il s’agissait d’une attaque planifiée visant à terroriser et à réprimer les bahá’ís innocents réunis pour étudier ensemble.
Maryam Zabihi Zamani et quatre autres jeunes bahá’ís ont été convoqués à comparaître devant les autorités iraniennes le 17 février suivant. De plus, les agents ont perquisitionné le domicile d’un des jeunes bahá’ís, procédant à la confiscation de leurs biens personnels.
Les représentants internationaux de la communauté bahá’íe ont vivement condamné cette attaque injustifiée. Simin Fahandej, représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies à Genève, a souligné l’ampleur de cette injustice. Elle a déclaré : « Imaginez-vous être brutalisé et arrêté simplement pour votre désir légitime d’apprendre et de poursuivre vos rêves. C’est la réalité amère que vivent les jeunes bahá’ís en Iran. »
Cette attaque s’inscrit dans un contexte de persécution systématique de la communauté bahá’íe en Iran. Depuis la révolution islamique de 1979, les bahá’ís sont exclus de l’enseignement supérieur et subissent des discriminations dans tous les aspects de leur vie quotidienne. Le gouvernement iranien utilise diverses tactiques pour réprimer et marginaliser cette minorité religieuse, allant jusqu’à les priver de leurs droits fondamentaux.