14 février 2024. A partir d’informations publiées par la Jewish Telegraphic Agency.
La police australienne enquête sur les menaces proférées à l’encontre d’un enfant juif de 5 ans, dans un contexte de tensions accrues à la suite de la publication en ligne d’informations personnelles concernant des centaines de créateurs juifs par des militants pro-palestiniens. L’année dernière, des centaines d’universitaires et de créateurs juifs qui avaient rejoint un groupe WhatsApp privé ont vu leurs données personnelles diffusées publiquement par d’éminents militants pro-palestiniens. À la suite de cet incident, au moins une famille est entrée dans la clandestinité en raison du harcèlement qui s’en est suivi.
Josh Burns, un législateur juif australien, s’est dit choqué lors d’une interview à la radio, soulignant la détresse des personnes concernées qui ont été prises pour cible par ce qu’il a décrit comme une « foule de lyncheurs ». Il a souligné qu’il s’agissait de citoyens australiens ordinaires qui se trouvaient être juifs et qui n’étaient pas directement impliqués dans le conflit du Moyen-Orient.
Certains défenseurs de la liste et de sa publication affirment que certaines personnes figurant sur la liste ont cherché à faire taire les voix pro-palestiniennes à la suite de l’attaque du Hamas contre Israël, qui a déclenché un conflit à Gaza. Cependant, des critiques comme l’écrivaine féministe Clementine Ford, qui a partagé la liste avec ses nombreux abonnés sur Instagram, affirment que des juifs antisionistes ont divulgué les informations du groupe WhatsApp.
Cet incident exacerbe les préoccupations existantes au sein de la communauté juive australienne concernant leur sécurité, avec des rapports de vandalisme ciblé contre les maisons et les entreprises juives. Le rabbin Dovid Gutnick, de East Melbourne, a mis en évidence des cas où des personnes juives ont été harcelées pour ne pas avoir dénoncé publiquement Israël ou leur propre peuple, comme l’exigent les éléments radicaux.
Dans un cas inquiétant rapporté par le Herald Sun, un couple juif a reçu une photo de son enfant de 5 ans accompagnée d’une note menaçante indiquant que l’on savait où il se trouvait. De tels incidents évoquent des comparaisons avec les listes dressées par les nazis pendant l’Holocauste pour cibler les juifs.
Alex Ryvchin, codirecteur général du Conseil exécutif des Juifs d’Australie, a exprimé son incrédulité face à la création de telles listes, établissant un parallèle avec les chapitres les plus sombres de l’histoire. Malgré les rapports de police suggérant que les chants d’un rassemblement à Sydney ont été mal interprétés, M. Ryvchin a insisté sur la menace sous-jacente que représente toute rhétorique visant à éliminer les Juifs.
Josh Burns, se faisant l’écho des préoccupations liées au harcèlement en ligne, a mis l’accent sur la peur sans précédent ressentie par de nombreux membres de la communauté juive. Tout en exprimant sa solidarité avec les Palestiniens, il a souligné l’importance de veiller à ce que les manifestations de soutien ne compromettent pas la sécurité d’autrui.
En conclusion, la diffusion d’informations personnelles et les menaces subséquentes à l’encontre de juifs australiens mettent en évidence une tendance inquiétante au harcèlement en ligne et à l’intimidation dans le monde réel, soulevant des questions urgentes quant à la sécurité et au bien-être des communautés minoritaires en Australie.
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