Une réunion a été organisée par un rabbin et un imam au Queens College à New York, réunissant des étudiants juifs et musulmans. L’objectif de cette réunion était de favoriser la compréhension mutuelle entre les deux groupes, dans un contexte de tensions liées au conflit entre Israël et le Hamas. Cependant, la réunion n’a pas fait l’impasse sur les profondes divisions et désaccords parmi les étudiants, avec des discussions souvent centrées sur le conflit en cours au Moyen-Orient. Les participants ont exprimé des points de vue divergents sur les griefs historiques, l’ambiance sur le campus et la gestion du conflit israélo-palestinien par divers groupes et administrations.
Malgré les efforts des organisateurs pour orienter la conversation vers les relations interreligieuses et condamner la discrimination contre les musulmans et les juifs, les discussions étaient passionnées et parfois tendues, reflétant les divisions plus larges au sein de la société et de la politique.
La réunion a montré les complexités et les défis liés à l’abord des sujets sensibles tels que l’identité religieuse, les conflits géopolitiques et la dynamique sur le campus au sein d’un corps étudiant diversifié. Des efforts en faveur de l’empathie et de la compréhension étaient visibles chez certains participants, mais des désaccords profonds persistaient, mettant en lumière les complexités persistantes de tels dialogues interreligieux et intercommunautaires.
Les participants se sont rassemblés dans une salle de réunion sur le campus du Queens College. Certains portaient des keffiehs, symbole musulman, tandis que d’autres arboraient des kippas, symbole juif. De la nourriture casher et halal était servie sur une table au fond de la salle. Les organisateurs, le rabbin Marc Schneier et l’imam Shamsi Ali, se tenaient au centre de l’assemblée pour guider les discussions.
Le rabbin Schneier a souligné dans son discours liminaire que l’islam et le judaïsme partagent de nombreux points communs, et que malgré les désaccords, il est possible de maintenir des relations respectueuses et constructives. Cependant, malgré ces efforts pour promouvoir le dialogue et la compréhension mutuelle, la réunion a été le théâtre de vives confrontations entre les participants.
Le conflit israélo-palestinien a joué un rôle central dans les échanges, les étudiants exprimant des opinions divergentes sur les événements récents au Moyen-Orient. Certains étudiants juifs ont exprimé leur douleur et leur souffrance face aux attaques du Hamas, tandis que des étudiants musulmans ont mis en avant les pertes civiles palestiniennes et critiqué la réponse internationale.
Les tensions ont également éclaté autour des perceptions de discrimination et de marginalisation ressenties par les deux groupes sur le campus. Les étudiants juifs ont fait état de graffiti menaçants et de sentiments d’isolement, tandis que les étudiants musulmans ont critiqué le soutien présumé de l’administration envers Israël et ont exprimé leur frustration face au manque de reconnaissance de leurs préoccupations.
La réunion a également mis en lumière des questions plus larges de liberté d’expression et de représentation sur le campus. Des étudiants ont exprimé des préoccupations concernant la stigmatisation et la censure de certains points de vue, tandis que d’autres ont souligné l’importance de reconnaître et de traiter équitablement les douleurs et les préoccupations de toutes les parties impliquées.
Malgré les désaccords persistants et les tensions palpables, certains moments de connexion et de compréhension ont également émergé au cours de la réunion. Des étudiants ont partagé des expériences personnelles de relations interreligieuses positives et ont souligné l’importance de l’éducation et du dialogue continu pour surmonter les divisions et promouvoir la paix et la coexistence harmonieuse.
On aimerait plus d’initiatives de ce genre, même en France, surtout en France.