
Avec le soutien de l’United Religions Initiative, des écoliers de New Alipore transforment leur établissement en refuge pour la biodiversité, rappelant l’importance d’une éducation environnementale ancrée dans l’action.
À New Alipore, dans la banlieue de Calcutta, les élèves de l’école Miraloke ont fait un choix singulier : se tourner vers la nature. Avec le soutien du Howrah Suparna Cooperation Circle (CC) et de l’United Religions Initiative (URI), ils ont lancé un projet de sensibilisation aux pollinisateurs et à la biodiversité.
Sous la direction du Dr Saikat Kumar Basu et du Dr Suparna Sanyal Mukherjee, ces élèves ont conçu et entretenu des jardins pollinisateurs au sein de leur établissement. Ils y apprennent la pollinisation croisée et cultivent diverses plantes médicinales et mellifères — vasaka (Adhatoda vasica), chiretta vert (Kalmegh), ashwagandha, brahmi ou encore plante araignée. Ces espaces verts, soigneusement aménagés, servent de refuges aux abeilles, papillons et autres insectes essentiels à l’équilibre écologique.

Leur initiative s’inscrit dans un contexte d’inquiétude croissante face au déclin mondial des pollinisateurs. Près de 75 % des plantes à fleurs et un tiers des cultures vivrières dépendent de ces insectes pour leur reproduction. Leur disparition progressive menace directement la biodiversité, la sécurité alimentaire et la stabilité des écosystèmes.
Dans une société saturée par les écrans et les réseaux sociaux, ces jeunes choisissent un autre lien : celui qui les relie à la terre. Leur démarche s’inscrit dans la philosophie de l’United Religions Initiative, réseau mondial né à la fin des années 1990 pour promouvoir la paix, la justice et la durabilité par la coopération interreligieuse et communautaire. Présente dans plus d’une centaine de pays, URI soutient aujourd’hui des milliers d’initiatives locales, portées par des Cooperation Circles actifs dans des domaines aussi variés que l’environnement, l’éducation ou la cohésion sociale.
Le projet de Miraloke n’est qu’un exemple parmi d’autres du travail quotidien d’URI à travers le monde. Partout, ses membres s’efforcent de tisser des liens entre les personnes et leur environnement, de transformer l’apprentissage en action, et de rappeler que la préservation du vivant repose avant tout sur des gestes simples et collectifs.
En cultivant ces jardins, les élèves de Miraloke ont peut-être planté plus que des fleurs : une conscience écologique, fragile encore, mais appelée à grandir.

