À l’approche du 75e Jour de la République indienne, la communauté sikhe exprime sa déception face à la participation annoncée du président français Emmanuel Macron aux célébrations. L’organisation de défense de la liberté des Sikhs, Dal Khalsa, a récemment partagé une lettre adressée au chef d’État français, appelant à une réflexion approfondie sur des questions cruciales lors de sa visite.
La lettre, rédigée par le secrétaire du parti pour les affaires politiques, Kanwar Pal Singh, et transmise par l’ambassadeur de France en Inde, met en lumière les préoccupations internationales concernant le rôle du gouvernement indien dans la répression transnationale. Dal Khalsa souligne que la participation de Macron aux célébrations de la Journée républicaine indienne a profondément perturbé la communauté sikhe à travers le monde.
Les Sikhs, déclare l’organisation, font face à une menace constante pour leur existence et leur identité, non seulement en Inde, mais aussi dans d’autres pays. La lettre appelle Macron à engager un dialogue avec le Premier ministre indien Narendra Modi lors de sa visite à New Delhi, mettant en avant les meurtres transnationaux de Sikhs, la nécessité de normes équitables pour les prisonniers en Inde, la restauration des droits de l’homme, et la demande de réforme de la constitution indienne pour accorder le droit à l’autodétermination aux personnes de diverses nationalités.
Dal Khalsa souligne également les menaces qui pèsent sur l’existence et l’identité des Sikhs dans le monde entier, citant des exemples d’assassinats extrajudiciaires perpétrés par des agents du service secret indien. La lettre réitère la lutte de la communauté sikhe au Punjab pour la souveraineté sikhe.
Les sikhs sont confrontés à une menace permanente pour leur existence et leur identité, non seulement au Pendjab et en Inde, mais aussi dans d’autres pays.
KANWAR PAL SINGH, SECRÉTAIRE AUX AFFAIRES POLITIQUES, DAL KHALSA
Kanwar Pal Singh souligne que, malgré les célébrations ostentatoires en Inde le 26 janvier, les minorités, y compris les Sikhs, considèrent cette journée comme le « jour républicain noir » en raison des politiques discriminatoires et fascistes de l’Inde. En signe de protestation, Dal Khalsa annonce une marche pacifique à Moga le 26 janvier, visant à rappeler les injustices conventionnelles et la discrimination subie par les minorités.
La correspondance à l’attention d’Emmanuel Macron Macron aborde également des incidents internationaux récents, tels que l’assassinat de l’activiste sikh canadien Hardeep Singh Nijjar et l’inculpation d’un ressortissant indien aux États-Unis pour complot contre le citoyen américain Gurpatwant Singh Pannu. Dal Khalsa exprime des craintes quant à la réponse de l’Inde à ces incidents.
En remettant en question le soutien continu du gouvernement français à la candidature de l’Inde au Conseil de sécurité de l’ONU, Dal Khalsa souligne les conséquences potentielles pour les minorités et les nationalités si l’Inde devient membre à part entière du Conseil de sécurité.
En conclusion, la lettre de Dal Khalsa met en lumière la nécessité d’une compréhension approfondie des conséquences potentielles si l’Inde rejoint le Conseil de sécurité de l’ONU et appelle à une reconnaissance et à un respect accrus de l’identité sikhe, notamment pour les résidents sikhs français confrontés à des problèmes d’identité avec différents gouvernements en France. La question demeure de savoir si la France répondra à ces préoccupations en conformité avec ses principes d’égalité, de liberté et de fraternité.