Les autorités algériennes ont réprimandé les chaînes de télévision pour leur campagne publicitaire pendant le Ramadan et les programmes jugés immoraux, marquant ainsi une critique générale concernant le contenu médiatique et la publicité dans le pays.
Le ministre algérien de la communication, Mohamed Lagab, a rencontré les directeurs de chaînes pour exprimer ses préoccupations quant au non-respect des règles éthiques et professionnelles dans les choix de programmes. Il a souligné que certains programmes étaient incompatibles avec les traditions sociales et sacrées du Ramadan.
Bien que les chaînes et les programmes spécifiques n’aient pas été nommés directement, les feuilletons ont été cités comme une préoccupation majeure. Par exemple, le ministère a convoqué le directeur de la plus grande chaîne privée, Echourouk, pour discuter d’un feuilleton montrant des « comportements inappropriés » pendant le Ramadan.
En plus du contenu, le ministère a également critiqué la surabondance de la publicité à la télévision, dépassant parfois la durée des programmes eux-mêmes. Cette critique intervient alors que l’Autorité algérienne de régulation de l’audiovisuel a appelé à limiter la publicité pendant le mois sacré.
Malgré ces critiques, il est peu probable que des sanctions ou des amendes soient imposées aux chaînes, la plupart étant politiquement alignées sur le gouvernement. Les grandes chaînes algériennes, qu’elles soient publiques ou privées, diffusent des programmes spécifiques pendant le Ramadan, bien que certaines chaînes privées aient récemment montré un soutien à l’opposition politique. Les critiques sévères du gouvernement ont souvent entraîné des conséquences négatives pour les médias et les journalistes, comme en témoigne la fermeture de certaines entreprises médiatiques et les poursuites judiciaires à l’encontre de journalistes critiques.