11 pasteurs et responsables de ministères nicaraguayens ont récemment été condamnés à des peines de prison allant de 12 à 15 ans, ainsi qu’à des amendes s’élevant à plus de 80 millions de dollars par personne, suite à ce qui a été appelé un simulacre de procès qui a suscité l’indignation et les préoccupations de plusieurs organisations internationales des droits de l’homme. Ces leaders religieux sont affiliés au ministère Puerta de la Montaña, une branche du ministère chrétien Mountain Gateway Order, Inc. basé aux États-Unis.
Leur condamnation fait suite à des accusations de blanchiment d’argent liées à leur implication dans des événements d’évangélisation de masse au Nicaragua. Les autorités nicaraguayennes ont affirmé que ces pasteurs et dirigeants de ministères avaient utilisé l’organisation Puerta de la Montaña comme façade pour des activités illégales. Cependant, lors du procès, aucune preuve tangible n’a été présentée pour étayer ces allégations.
Les pasteurs et responsables de ministères ont été maintenus en détention depuis plus de deux mois sans accès à un avocat ou à leur famille. De plus, leurs avocats ont été empêchés d’accéder aux dossiers et documents pertinents nécessaires à leur défense, ce qui soulève de sérieuses préoccupations quant au respect des normes juridiques et des droits fondamentaux au Nicaragua.
Dans un communiqué, Kristina Hjelkrem, conseillère juridique de l’ADF International, a déploré le manque de justice dans cette affaire et a souligné l’importance de défendre la liberté religieuse. Elle a également appelé à une mobilisation internationale pour faire pression sur le gouvernement nicaraguayen en faveur de la libération des pasteurs injustement condamnés.
Jon Britton Hancock, fondateur et président de Mountain Gateway, a exprimé sa solidarité avec les pasteurs emprisonnés et a exprimé sa confiance en Dieu pour une issue juste dans cette situation. Il a également appelé à la prière pour la sécurité et la libération rapide des pasteurs détenus.
Face à cette injustice, l’ADF International a pris des mesures en déposant une demande de mesures de précaution devant la Commission interaméricaine des droits de l’homme au nom des pasteurs condamnés. L’objectif est de garantir le respect de leurs droits fondamentaux, y compris le droit à la santé, à la vie et à l’intégrité physique pendant leur détention.
Outre l’action de l’ADF International, des membres du Congrès américain et du Sénat se sont également mobilisés pour défendre les droits des pasteurs nicaraguayens. Des sénateurs et représentants ont appelé l’administration Biden à imposer des sanctions contre le Nicaragua en réponse aux violations croissantes de la liberté religieuse dans le pays.
Le cas des pasteurs de Puerta de la Montaña s’inscrit dans un contexte plus large de persécution religieuse au Nicaragua. L’évêque Rolando Álvarez, également soutenu par l’ADF International, a été condamné à 26 ans de prison pour avoir dénoncé les violations des droits de l’homme commises par le gouvernement nicaraguayen. Son cas est également porté devant la Commission interaméricaine des droits de l’homme dans l’espoir d’obtenir justice et de mettre fin à cette série de violations des droits fondamentaux.
Mountain Gateway Order, Inc. est une organisation de missionnaires chrétiens des États-Unis engagée dans des activités humanitaires et d’évangélisation au Nicaragua depuis plusieurs années. La branche nicaraguayenne, Puerta de la Montaña, a travaillé légalement dans le pays en fournissant une aide sociale et spirituelle à la population locale.
Malgré les accusations portées contre eux, Mountain Gateway et ses affiliés ont nié toute implication dans des activités illégales, soulignant leur engagement envers les lois et réglementations tant aux États-Unis qu’au Nicaragua. Leur travail inclut la formation de disciples, l’établissement d’églises, l’aide humanitaire en cas de catastrophes naturelles et le partage de la foi chrétienne lors d’événements d’évangélisation de masse.