Un nouveau rapport publié par Christian Solidarity Worldwide (CSW) met en lumière l’aggravation des violations de la liberté de religion ou de conviction au Nicaragua. Intitulé « Hostile takeover: Tightening reins on freedom of religion or belief in Nicaragua » (Prise de contrôle hostile : La liberté de religion ou de conviction est de plus en plus entravée au Nicaragua), ce document couvre la période allant de novembre 2022 à janvier 2024. Au cours de cette période, CSW a recensé 310 cas distincts de violations, représentant une augmentation significative par rapport aux 156 cas documentés dans le rapport précédent qui couvrait la période de novembre 2021 à novembre 2022.

Basé sur des informations de première main fournies par des défenseurs des droits de l’homme nicaraguayens dans le pays, en collaboration avec des défenseurs des droits de l’homme contraints à l’exil, ce rapport explique les multiples violations subies par les communautés religieuses. Les restrictions imposées par le gouvernement sont devenues plus agressives, notamment avec l’annulation arbitraire d’événements religieux et l’interdiction des manifestations publiques de nature religieuse, affectant ainsi des milliers de personnes.

Parmi les violations les plus fréquemment signalées figurent le harcèlement, les menaces et la détention arbitraire de chefs religieux, qui ont plus que doublé au cours de la période couverte par le rapport. Cette détention semble être utilisée comme un moyen d’intimidation pour dissuader les individus de participer à des activités religieuses.

Le rapport met également en avant les efforts du gouvernement pour expulser par la force les critiques, privant certains de leur citoyenneté nicaraguayenne. Ces pratiques, devenues une politique gouvernementale apparente, ont conduit à l’expulsion de centaines de prisonniers politiques et de prêtres catholiques romains.

Anna Lee Stangl, responsable du plaidoyer de CSW, a souligné l’urgence d’une action internationale pour tenir le gouvernement nicaraguayen responsable de ses actions. Elle a également salué le courage des défenseurs des droits de l’homme à l’intérieur et à l’extérieur du Nicaragua, qui continuent à lutter pour restaurer la démocratie et à documenter les violations des droits de l’homme dans le pays.

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