La Thaïlande, une destination prisée par les touristes pour ses plages idylliques et son riche patrimoine culturel, cache un sombre aspect de persécution religieuse à l’encontre des membres de la religion Ahmadi de paix et de lumière (à ne pas confondre avec les musulmans ahmadis du Pakistan, la religion Ahmadi de paix et de lumière se revendique de l’Islam selon ses propres croyances. Pour en savoir plus: https://theahmadireligion.org/about/). Derrière le voile de la beauté exotique se cachent les histoires troublantes de familles brisées, de violences physiques et de répression systématique.
La récente offre d’asile de la Pologne à une famille thaïlandaise de demandeurs d’asile, persécutée pour ses convictions religieuses, met en lumière la dure réalité vécue par les membres de cette communauté en Thaïlande. Hadee Laepankaeo, sa femme Sunee Satanga et leur fille Nadia Satanga ont été contraints de fuir leur pays d’origine en raison de la persécution qu’ils ont subie en tant que membres de la religion Ahmadi de paix et de lumière.
Le conflit entre les croyances de la religion Ahmadi et la constitution thaïlandaise est au cœur de cette persécution. La loi draconienne de lèse-majesté en Thaïlande, qui interdit toute insulte envers la monarchie, est utilisée pour réprimer les croyants de cette religion. Selon la religion Ahmadi, seul Dieu peut nommer un dirigeant, ce qui entre en conflit direct avec la désignation du roi comme « défenseur des religions » dans la constitution thaïlandaise. De plus, l’impossibilité pour les adeptes d’adorer le roi en raison de leurs croyances fondamentales aggrave encore la situation.
La religion Ahmadi de paix et de lumière, bien qu’officiellement enregistrée dans plusieurs pays occidentaux, n’est pas reconnue en Thaïlande. La rigidité du système thaïlandais qui ne reconnaît que cinq groupes religieux officiels et l’hostilité des autorités envers les nouveaux mouvements religieux contribuent à l’isolement et à la vulnérabilité des membres de cette communauté.
Les persécutions contre les membres de la religion Ahmadi en Thaïlande prennent des formes diverses, de l’arrestation arbitraire à la violence physique. Hadee Laepankaeo, autrefois un activiste politique, a été particulièrement ciblé pour sa double identité de membre de la religion Ahmadi et de militant pro-démocratie. Ses discours sur la liberté religieuse et son engagement en faveur du changement politique lui ont valu des attaques physiques et des accusations de lèse-majesté.
De plus, des érudits religieux influents, en lien étroit avec le gouvernement thaïlandais, incitent ouvertement à la violence contre les membres de la religion Ahmadi. Ces appels à la haine exacerbent un climat déjà hostile et contribuent à une atmosphère de peur et d’insécurité pour les croyants.
Malgré les efforts pour sensibiliser à leur situation et pour revendiquer leurs droits, les membres de la religion Ahmadi en Thaïlande continuent de faire face à des défis considérables. Les arrestations récentes lors d’une marche pacifique démontrent la répression persistante exercée par les autorités thaïlandaises contre ceux qui osent défendre leurs convictions religieuses et leurs droits fondamentaux.
Il est impératif que la communauté internationale reste vigilante et intervienne en faveur des membres de la religion Ahmadi en Thaïlande. La protection des droits religieux et des libertés individuelles doit être une priorité, et la pression diplomatique sur le gouvernement thaïlandais est nécessaire pour mettre fin à ces violations flagrantes des droits de l’homme.
En fin de compte, la persécution des membres de la religion Ahmadi en Thaïlande est un rappel poignant de la fragilité des libertés individuelles face aux régimes autoritaires et à l’intolérance religieuse. Tant que ces abus continueront, la quête de paix et de liberté pour tous restera un défi constant à relever.