L’administration Biden vient de franchir une étape dans la protection des droits religieux aux États-Unis avec la finalisation d’une nouvelle règle visant à garantir la liberté religieuse dans les services sociaux financés par le gouvernement fédéral. Cette annonce intervient après un long processus d’examen et de révision de politiques afin de rétablir les protections de la liberté religieuse qui d’après l’administration Biden avaient été mises à mal sous l’administration précédente.
« L’annonce d’aujourd’hui établit des politiques uniformes pour protéger les Américains contre la discrimination religieuse dans les services sociaux », a déclaré Xavier Becerra, secrétaire d’État à la santé et aux services sociaux. Cette déclaration se veut souligner l’engagement ferme du gouvernement à garantir que tous les individus, quelle que soit leur religion, puissent accéder aux services sociaux sans crainte de discrimination.
Neuf agences de l’administration Biden ont collaboré pour finaliser cette règle, qui vise à améliorer la liberté religieuse en protégeant les droits des bénéficiaires des services sociaux financés par le gouvernement. Cette règle doit avoir un impact significatif sur les personnes qui bénéficient de l’aide de prestataires de services sociaux confessionnels, en interdisant toute forme de discrimination religieuse dans la prestation de ces services.
Une des dispositions clés de cette règle est l’obligation pour les organisations recevant des subventions fédérales d’informer les bénéficiaires de leur droit à ne pas faire l’objet de discriminations religieuses. Cette mesure vise à garantir que les bénéficiaires connaissent leurs droits et puissent les faire respecter en cas de besoin.
De plus, la règle encourage les agences gouvernementales à aider les bénéficiaires à trouver d’autres prestataires de services sociaux dans leur région qui sont plus compatibles avec leurs croyances religieuses. Cela garantit que les bénéficiaires ont accès à une gamme diversifiée de services sociaux, tout en respectant leurs convictions personnelles.
Cette initiative a été largement saluée par les organisations qui défendent depuis longtemps la séparation de l’Église et de l’État et la liberté religieuse. Rachel Laser, présidente-directrice générale de l’organisation Americans United for Separation of Church and State, a exprimé sa satisfaction quant au rétablissement des protections de la liberté religieuse pour les millions de personnes qui utilisent les services sociaux financés par le gouvernement.
De même, l’Interfaith Alliance a qualifié cette nouvelle règle d’étape importante dans la restauration des droits des personnes cherchant de l’aide auprès de prestataires de services sociaux financés par le gouvernement fédéral. Le révérend Paul Brandeis Raushenbush, président et directeur général de l’Interfaith Alliance, a souligné l’importance pour le gouvernement de garantir l’accès équitable aux services sociaux sans sacrifier les droits à la liberté religieuse.
Cette règle fait suite à un décret pris en février 2021 par le président Joe Biden, rétablissant le Bureau des partenariats confessionnels et de voisinage de la Maison Blanche.
Stanley Carlson-Thies, fondateur de l’Institutional Religious Freedom Alliance, a également salué cette évolution comme une protection importante des droits des bénéficiaires de ne pas participer à une religion non désirée. Il a souligné l’importance pour le gouvernement de fournir des options qui respectent les convictions religieuses des individus tout en leur offrant un soutien adéquat.
En réaction à cette règle, Melissa Rogers, supervisant le bureau confessionnel de la Maison Blanche, a exprimé son soutien en soulignant l’importance de protéger la liberté religieuse des bénéficiaires des services sociaux. .
La finalisation de cette règle par l’administration Biden pourrait représenter une avancée significative dans la protection de la liberté religieuse aux États-Unis. En renforçant les droits des bénéficiaires des services sociaux, cette règle se veut témoigner de l’engagement du gouvernement à garantir l’égalité et la justice pour tous, quelles que soient leurs croyances religieuses.