Washington D.C. – Dans le sillage de la récente conférence sur la liberté religieuse internationale (IRF) qui s’est tenue à Washington D.C., un déjeuner-débat a permis de faire la lumière sur la persécution par le gouvernement japonais de la Fédération des familles et de la Fédération des femmes pour la paix mondiale, à la suite de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Shinzo Abe.
L’événement a débuté par une vidéo préenregistrée de Newt Gingrich, qui a condamné ces persécutions comme étant choquantes et surprenantes, compte tenu de la tradition du Japon en matière de respect de la liberté religieuse. M. Gingrich a expliqué que le gouvernement cherche à dissoudre complètement la Fédération de la famille sans justification, attribuant cet effort au Parti communiste japonais, dont la position est en contradiction avec celle de la Fédération. Il a averti que les actions du Japon constituaient une menace alarmante pour la liberté religieuse, compte tenu de l’importance du pays en tant qu’allié clé des États-Unis et bastion de la liberté en Extrême-Orient.
Après la vidéo, l’attention s’est portée sur un débat d’experts sur la liberté religieuse internationale.
Le modérateur, Charlie Hurt, rédacteur en chef du Washington Times, a souligné qu’aucun droit n’est plus crucial que la liberté de religion, qui protège nos âmes et sous-tend tous les autres droits. Il a ensuite passé le micro aux panélistes pour de brefs commentaires sur la question.
W. Cole Durham Jr, président du Forum interconfessionnel du G20, a souligné l’obligation du Japon, en vertu des conventions internationales sur la liberté de religion, d’autoriser les manifestations communautaires de croyance en accordant aux groupes religieux le statut d’entité juridique. Il a fait valoir que ce sont les comportements individuels répréhensibles qui doivent être sanctionnés, et non des communautés entières.
Katrina Lantos Swett, coprésidente de l’IRF, a déclaré que le Japon, pays ami de la liberté de religion, agit actuellement « sous influence » sur cette question. Pour elle, il faut intervenir lorsque des pays amis agissent dangereusement de manière irrationnelle.
Jan Figel, premier envoyé spécial de l’Union européene pour la promotion de la liberté religieuse, s’est appuyé sur son expérience de la vie sous le communisme pour affirmer que le comportement du Japon s’inscrit dans un schéma bien connu d’abus de pouvoir et de mensonges de la part des autorités pour dominer les groupes religieux. Il a déclaré que les actions du Japon pourraient enhardir les régimes communistes du monde entier, soulignant la nécessité pour les pays démocratiques de défendre la liberté de conscience.
L’ambassadrice Suzan Johnson Cook, ancienne ambassadrice américain pour la liberté de religion, a fait appel à la Déclaration universelle des droits de l’homme pour que tous les pays défendent leurs amis lorsque la liberté de religion est menacée. Attirer l’attention des gouvernements peut contribuer à la protection contre les violations des droits fondamentaux.
Massimo Introvigne, rédacteur en chef du magazine Bitter Winter, a fait valoir que les enjeux sont plus importants que l’exonération fiscale : la dissolution détruirait complètement les fédérations, empêchant tout exercice de la liberté religieuse. Il a averti que les actions du Japon pourraient avoir des implications globales dans des dizaines de pays si elles étaient autorisées, étant donné les liens transnationaux sur les questions religieuses.
En conclusion, le groupe d’experts a souligné que la liberté de religion représente le droit le plus fondamental, à la base de toutes les libertés. Sans liberté de conscience, il n’y a pas de véritable liberté. Ils ont appelé à la solidarité mondiale pour défendre les groupes religieux contre les excès du gouvernement japonais.
W. Cole Durham, Jr. a prononcé des remarques détaillées au cours du déjeuner, soulignant l’importance pratique du statut d’entité juridique en tant qu’aspect crucial de la liberté religieuse. Il a souligné le droit des communautés religieuses à l’autonomie dans leurs affaires et s’est opposé à la dissolution de la Fédération des familles par le gouvernement japonais, estimant qu’elle constituerait une privation flagrante de leurs droits.
Les discussions qui ont eu lieu lors du déjeuner de l’IRF ont souligné l’urgence de lutter contre les persécutions religieuses dans le monde et le rôle essentiel de la coopération internationale dans la sauvegarde des droits fondamentaux.