À Kiev, le 24 janvier dernier, une conférence de presse a mis en lumière les crimes de guerre commis par les occupants russes à l’encontre des communautés religieuses et des édifices religieux en Ukraine. Organisé par le Centre pour les libertés civiles et le Media Center Ukraine – Ukrinform, l’événement intitulé « Rien de sacré : crimes de guerre des occupants russes contre les communautés religieuses et les ecclésiastiques » a réuni des experts qui ont présenté des preuves accablantes de persécutions et de violations flagrantes du droit humanitaire international.
Vyacheslav Likhachov, membre du Conseil d’experts du Centre pour les libertés civiles, a souligné l’importance de dénoncer les crimes perpétrés par les occupants contre le clergé et les valeurs religieuses. Il a mis en lumière le fait que la persécution religieuse était une composante d’un système cohérent de pratiques, persistant à travers l’histoire de l’Empire russe, de l’Union soviétique jusqu’à la Russie contemporaine. Likhachov a souligné que la Russie, malgré ses efforts pour se présenter comme défenseur des valeurs conservatrices, est en réalité responsable de persécutions religieuses depuis près d’une décennie.
Viktor Yelensky, chef du Service d’État ukrainien pour la politique ethnique et la liberté de conscience, a ajouté que la Russie ne peut légitimement se présenter comme un défenseur des valeurs traditionnelles en raison de ses problèmes internes, tels que la criminalité, le suicide et l’alcoolisme. Il a déclaré que l’actuelle Russie est un ennemi de la liberté de conscience, s’opposant au libre arbitre et à la pensée.
Ruslan Khalikov, expert en études religieuses et chef du projet « Religion on Fire« , a présenté les données alarmantes du projet, mettant en lumière la destruction systématique des structures religieuses pendant la guerre. Il a souligné que les édifices religieux étaient souvent des cibles involontaires en raison de la nature aveugle des bombardements russes. Khalikov a également illustré des exemples d’attaques délibérées sur des sites religieux, impliquant l’utilisation de drones de reconnaissance avant les attaques.
Yevhen Zakharov, directeur du Groupe des droits de l’homme de Kharkiv, a partagé des informations documentées sur des crimes de guerre, en particulier ceux impliquant des membres du clergé. Il a détaillé des cas d’homicides, de blessures, de déportations de prêtres, ainsi que la profanation et la saisie d’églises par les forces russes.
Cette conférence de presse visait à exposer et condamner les crimes de guerre commis par les occupants russes à l’encontre des communautés religieuses et du clergé.
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