Le président de l’Alliance Internationale pour la Liberté de Religion ou de Conviction (IRFBA) a récemment exprimé une vive inquiétude face aux violations des droits de l’homme commises envers les Tibétains en Chine, mettant en lumière les cas du 11e Panchen Lama Gedhun Choekyi Nyima, de l’écrivain Go Sherab Gyatso, ainsi que la séparation forcée des enfants tibétains de leur héritage culturel et linguistique.
La disparition mystérieuse et forcée de Gedhun Choekyi Nyima, reconnu comme le 11e Panchen Lama par Sa Sainteté le Dalaï Lama, soulève des questions depuis près de trois décennies. Enlevé à l’âge de six ans par les autorités chinoises en 1995, son sort et sa localisation demeurent inconnus. Cette situation est d’autant plus préoccupante lorsque l’on considère les restrictions à sa liberté religieuse et le manque d’accès à des informations indépendantes à son sujet.
Parallèlement, l’emprisonnement de Go Sherab Gyatso, un écrivain, éducateur et intellectuel public tibétain, pour ses activités pacifiques de plaidoyer ainsi que sa détention antérieure pour la simple possession d’une image du Dalaï Lama, témoigne de la répression systématique exercée contre ceux qui expriment leurs croyances, leur culture et leur identité tibétaines.
L’IRFBA souligne également les politiques coercitives de la République Populaire de Chine visant à « siniser » le bouddhisme tibétain et à effacer l’identité culturelle et religieuse du Tibet. Ces politiques comprennent l’interdiction de manifestations religieuses publiques, la destruction de lieux saints et la surveillance étroite des institutions religieuses. La récente expulsion forcée de milliers d’étudiants, de moines et de nonnes de Larung Gar, la plus grande académie bouddhiste du monde, en est un exemple frappant.
En outre, les rapports crédibles selon lesquels environ un million d’enfants tibétains sont soumis à un « programme obligatoire à grande échelle visant à assimiler les Tibétains à la culture majoritaire des Han » sont alarmants. Cette politique de séparation des enfants de leur héritage linguistique et culturel constitue une atteinte grave à leurs droits fondamentaux et à leur identité.
Face à ces préoccupations, l’IRFBA appelle la République Populaire de Chine à mettre fin à toutes les violations des droits de l’homme commises à l’encontre des Tibétains. Cela inclut la révélation du sort et de la localisation de Gedhun Choekyi Nyima, la libération de tous les prisonniers d’opinion tibétains, la protection de la liberté religieuse pour tous les Tibétains et l’abandon des politiques visant à effacer leur identité culturelle et linguistique.
En conclusion, l’IRFBA exhorte la communauté internationale à condamner fermement ces violations des droits de l’homme et à faire pression sur la Chine pour qu’elle respecte les normes internationales en matière de droits de l’homme et de liberté religieuse dans la région du Tibet.
Vous pouvons lire la déclaration dans son intégralité ici : https://www.state.gov/irfba-chairs-statement-on-tibetan-buddhism-and-tibetan-religious-prisoners-of-conscience-the-11th-panchen-lama-gedhun-choekyi-nyima-writer-go-sherab-gyatso-and-separation-of-tibetan-childre/
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