L’agnosticisme est parfois décrit comme un doctrine et parfois comme une attitude philosophique, consistant à refuser à l’esprit humain la capacité de connaitre l’absolu et la solution aux problèmes métaphysiques.
Il aborde donc les questions de religion ou de spiritualité avec scepticisme, sans jamais trancher en faveur ou contre l’existence de Dieu ou d’une divinité.
Le terme « agnosticisme » (parfois incorrectement écrit agnostisme par une fausse étymologie), vient du grec agnôstikismós, lui-même tiré de agnôstos (ignorant), la « gnôsis » étant la connaissance. Avec le « a » apposé en début de mot, il désigne l’absence, ou la privation de connaissance de ce qui dépasse l’expérience (donc l’absolu en ce qu’il n’est pas connaissable par une expérience directe, pour les agnostiques).
L’agnosticisme tend à remettre en question la légitimité de toute métaphysique (Recherche philosophique ayant pour objet la connaissance de l’être, des causes de l’univers et des principes premiers de la connaissance), de toute révélation divine ou de toute connaissance extrasensorielle ou spirituelle.
Pour des raisons pratiques on pourrait diviser les agnostiques en deux catégories (bien que certainement il existe une infinité de catégories possibles) : ceux qui pensent qu’aujourd’hui, il est impossible de déterminer avec certitude si Dieu, ou un principe supérieur de l’univers existent, mais que peut-être un jour la science permettra de trancher, et ceux qui pensent que par principe, Dieu ou tout concept métaphysique restera hors de porté de la certitude humaine parce que son existence ne pourra jamais être démontrée.
On ne peut cependant confondre l’agnosticisme avec l’athéisme, le second affirmant la non existence d’un principe divin, tandis que le premier ne tranche pas la question, affirmant au contraire l’impossibilité de trancher.
Parmi tant d’autres, le poète et écrivain Blaise Cendrars se considérait comme agnostique, lui qui écrivait dans Bourlinguer : « Il ne faut point vouloir juger. On peut à peine comprendre son prochain. En se penchant sur son semblable tout n’est que reflets ou leurre, vu que chaque homme a sa vérité propre et qu’aucune vérité n’est de ce monde. »
Pour nombre d’agnostiques, Dieu c’est « peut-être, peut-être pas, qu’importe ».