Belém, Brésil – Des chefs religieux autochtones et d’origine africaine se sont réunis à Belém, au Brésil, dans le cadre d’une conférence de deux jours organisée par le Forum interconfessionnel du G20 (IF20). Cet événement, coparrainé par l’Institut international pour la liberté religieuse, le Centre brésilien d’études sur le droit et la religion, et l’Université fédérale d’Uberlândia, a bénéficié du soutien institutionnel de l’Université fédérale de Pará et de l’Université de l’État de Pará.
Les cultures ancestrales des communautés autochtones et d’ascendance africaine apportent une contribution précieuse et reconnue à la société. Cependant, leurs droits essentiels continuent d’être violés malgré la fin de l’ère coloniale. La discrimination et l’exploitation persistent, nécessitant des discussions approfondies sur ces enjeux cruciaux. La conférence de Belém a permis de mettre en lumière ces problématiques et de chercher des solutions concrètes.
Priorités de la Présidence Brésilienne du G20
La conférence s’est concentrée sur les priorités de la présidence brésilienne du G20, notamment le G20 social et leur pertinence pour les communautés autochtones et d’origine africaine. Le président du Forum interreligieux du G20, W. Cole Durham Jr., a souligné l’importance de cette collaboration : « La conférence IF20 de Belém a offert des opportunités remarquables de collaborer avec les leaders indigènes et les représentants des religions d’origine africaine. Cela aura un impact réel sur le Brésil et au-delà. »
Participation et Discussions
Des fonctionnaires fédéraux et locaux brésiliens, ainsi que des experts internationaux, ont participé aux réunions. Parmi eux se trouvaient Irenilda Aparecida Maria Francisco (Iya Gilda), coordinatrice générale pour la liberté religieuse au ministère des droits de l’homme et de la citoyenneté, Mametu Nanguetu de l’Institut Nanguetu, et Isabela Dario, présidente de la commission de la liberté religieuse de l’association du barreau de Minas Gerais. Des experts tels que David Little de la Harvard Divinity School, David Saperstein, ancien ambassadeur itinérant pour la liberté de religion aux États-Unis, et Alexis Artaud-de-La-Ferrière de l’Université de Londres étaient également présents.
Les discussions ont porté sur la cartographie de la situation de la liberté religieuse au Brésil, la protection des sites religieux et du patrimoine des communautés traditionnelles, ainsi que sur l’éducation, le développement et la compréhension interculturelle. L’équilibre entre les droits des groupes et ceux des individus a également été abordé.
Le principal résultat de la conférence est un document intitulé « Guidelines for Assessing the Intersection of the Rights of Indigenous Peoples, Group Rights, and Freedom of Religion and Belief« . Ce document propose des solutions pour la protection des droits et valeurs traditionnels et spirituels des groupes autochtones et des communautés d’origine africaine. Nicholas Miller, président de l’Institut international pour la liberté religieuse, a commenté : « Cet ensemble de lignes directrices sur les droits religieux et collectifs des minorités traditionnelles et autochtones est susceptible de combler une lacune dans ce domaine important dans les documents internationaux existants. »
L’IF20 se réunira à Manaus du 17 au 21 juin pour se concentrer sur les questions climatiques, et à Brasilia du 18 au 22 août pour continuer à se pencher sur les priorités du G20 au Brésil, ainsi que sur les objectifs de développement durable des Nations unies.
À Propos du G20 et du Forum Interconfessionnel du G20
Le G20 est le principal forum de coopération économique internationale, réunissant les dirigeants des économies les plus prospères du monde. Le Forum interconfessionnel du G20 cherche des solutions globales en collaborant avec des leaders religieux et politiques pour contribuer à l’élaboration de l’agenda global du G20, en mettant en avant l’importance des institutions et des croyances religieuses dans les affaires mondiales.